top of page

Harcèlomètre pour le monde scientifique

Par de jeunes chercheurs·euses engagé·es

English version below

<meta name="google-site-verification" content="wjH-DO9M2cc7tUzY9zYvCXoRwYiKtG4HOmaDPn2Cj_Q" />

Voici Amélie

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des doctorant·e·s, jeunes docteur·e·s et masterant·e·s de toute discipline dans l'enseignement supérieur et la recherche en France.
Le nom des participant·e·s ayant contribué·e à ce projet est disponibles plus bas.
Pour nous contacter: harcelometre@gmail.com

Notre méthode

Nous avons d’abord cherché à recenser les échelles de sensibilisation aux violences de genre, au harcèlement en milieu scolaire et aux violences propres à d’autres corps de métier. Nous nous sommes inspirés du violentomètre L'Oréal / Université de Genève, du violentomètre de la CGT, du violentomètre du Manuel de survie en doctorat, ainsi que du Guide du CLASHES.

Nous avons ensuite confronté ces échelles aux témoignages que nous avons recueillis lors de nos expériences professionnelles, doctorales, militantes et syndicales. Nous avons alors ressenti le besoin de créer deux échelles : une échelle pour le harcèlement moral, encore trop peu identifié et pensé dans le monde scientifique ; une autre qui prenne en compte à la fois l'existence et la spécificité des violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Enfin, nous avons testé cette échelle auprès de doctorant·e·s, de chercheurs·ses titulaires, de professionnel·les de santé et de personnels
administratifs - l'une des ambitions de ce travail étant également de servir d’outil pédagogique pour les personnes responsables d’étudiant.es.

Mode d'emploi des harcélomètres

L’échelle n’établit pas d’ordre de gravité au sein de chaque groupe de

couleur mais entre les groupes : jaune est moins alarmant qu’orange, qui

l’est moins que rouge. La gravité peut dépendre du nombre de répétitions, du contexte ou de la possibilité de remettre en question certaines situations ou comportements.

Cette échelle n’est bien sûr pas exhaustive : présente ou absente de cet outil, quelle que soit sa couleur, une situation est problématique si vous la vivez comme telle. Votre ressenti est primordial et lui seul compte. Il n’est pas normal d’aller au travail la boule au ventre, il n’est pas normal d’avoir peur d’aller en réunion.

Nous vous invitons à vous faire confiance et à discuter avec vos proches, votre représentant·e syndical·e et du personnel, votre association étudiante. Si vous ressentez le besoin de parler, ce besoin est légitime et des professionnel·les sauront accueillir votre parole, vous croire et vous accompagner au mieux.

Oui ! La naturopathie !

Les harcélomètres

Servez-vous !

Cet outil a pour but de mettre en lumière les situations dysfonctionnelles pour agir, créer la discussion au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche et promouvoir le sujet dans les institutions.

Nous mettons à la disposition de tous·tes la brochure A5 et les deux affiches A3 comportant le harcélomètre sur les discriminations morales et celui sur les violences sexistes et/ou sexuelles. N'hésitez pas à les imprimer, les afficher et les diffuser dans vos propres institutions et laboratoires !

La brochure en A5 (harcèlement moral et discriminatoire, violences sexistes et/ou sexuelles)

Les affiches en A3

Mode d'emploi : en bas à gauche de chaque affiche, un encart "Et toi dans ta fac ?" est laissé en blanc. Il permet d'indiquer les logos, noms, adresses ou numéros des personnes, services, syndicats... à contacter dans ton institution si l'on est confrontée à l'une des situations de l'échelle.

Harcèlement moral et discriminatoire

Violences sexistes et sexuelles

Oui ! La naturopathie !

A5 booklet
(moral and discriminatory harassment, sexist and sexual violence)

A3 posters

Notes: At the bottom left of each poster, a blank section titled 'And you in your uni?' is provided. It allows you to include the logos, names, addresses, or contact numbers of people, services, unions... to be contacted in your institution if faced with any of the situations listed on the scale.

Moral and discriminatory harassment

Sexist and sexual violence

Suis-je concerné·e ? (1)

Il est parfois difficile de se sentir légitime à exprimer un mal-être ou pointer des situations dysfonctionnelles. Il peut aussi arriver que les items des échelles ne correspondent pas précisément à ton expérience personnelle ou que tu ne sois pas sûr·e de comment les interpréter. Nous avons développé ici quelques situations et rassemblé des exemples précis. Bien sûr, eux non plus ne rassemblent pas toutes les situations existantes.

Rappelle-toi que ton ressenti est primordial et lui seul compte.

Tu es anxieux·se à l'idée d'avoir une réunion avec ta/ton encadrant·e, tu as la boule au ventre ou du mal à dormir.

Tu te sens seul·e, non soutenu·e par ta/ton encadrant·e. Iel est absent·e de ton encadrement. Tes messages sont ignorés et/ou les rendez-vous rarement honorés.

On t'oblige à faire des tâches chronophages ou pénibles qui ne sont pas les tiennes.

  • Exemples : organiser une conférence, finaliser une étude qui n'est pas la tienne, t'occuper d'un stagiaire dont tu n'es pas l'encadrant·e.

 

On insiste pour avoir des échanges oraux plutôt qu'écrits, des moyens de communication intrusifs au lieu d'utiliser des moyens de contact professionnels et/ou académiques (mail universitaire, discord du laboratoire).

 

Tu as l'impression que ton étude se joue tous les jours, que tu ne peux pas t'autoriser de repos sous peine de conséquences catastrophiques, que tout repose sur toi. On te laisse t'imposer un stress exagéré ou des tâches inutiles. On crée de l'incertitude dans ton emploi du temps en te demandant des tâches de dernière minute.

  • Exemple : Si tu veux éviter certains rapporteurs, tu dois rédiger en anglais.

  • Exemple : L'encadrant·e d'un·e stagiaire est absent et tu sens une responsabilité commune imposée de t'occuper du/de la stagiaire à sa place.

 

Tu es ostracisé·e, volontairement mis à l'écart aussi bien des activités sociales de ton institution que d'opportunités professionnelles.

 

Tu as l’impression que l’on décharge ses émotions sur toi (stress, colère, déception, jalousie), relativement à une situation ou à tes collègues.

On s'adresse à toi avec brutalité, sans politesse minimale ou de manière passive-agressive.

  • Exemple : « Merci d’envoyer tout de suite le mail », « Comme je vous l’ai déjà dit PLUSIEURS fois... »

Tu n'as jamais l'opportunité d'être valorisé·e scientifiquement ou professionnellement. Ton travail est systématiquement ou souvent moqué, dénigré ou approprié.

On te demande de garder le secret sur une relation passée ou présente dans ton environnement de travail.

 

Discuter que ce soit en congrès ou dans les couloirs t’est interdit. On t'explique que c'est pour ton bien ou on exagère l'importance du secret dans la recherche.

On t'impose des horaires stricts qui ne sont pas dans ton contrat. On limite ou t'interdit le télétravail. Chacune ou beaucoup de tes actions sont évaluées ou  planifiées par ta/ton encadrant·e (micro-management). On te met une pression constante.

 

On te demande de garder les notifications activées sur ton téléphone ; de répondre quelle que soit l'heure ; de rester connecté·e même le week-end, le soir et les vacances ; de continuer la veille scientifique même en vacances.

 

Tu sais que refuser quelque chose peut avoir des conséquences directes ou indirectes sur ta qualité de vie au travail ou tes opportunités professionnelles, même si cela n'a pas été dit explicitement.

Exemple : Ta/ton encadrant·e te dit explicitement que refuser une mission, un projet, la publication d'un article, la participation à un colloque... aura des répercussions graves sur ton avenir professionnel.

On dégrade ton image personnelle. Une ou plusieurs personnes du laboratoire se moquent de toi en privé ou en public. Tu te censures dans tes paroles ou tes actions de peur de moqueries, tes opinions ou idées sont souvent/toujours rabaissées.

 

On te fait des remarques sexistes, racistes ou homophobes sous couvert d'humour ou de dérision.​ On te taxe d'être "mauvaise ambiance" si tu répliques.

Ta/ton encadrant·e cherche à avoir des renseignements sur ta vie privée sans ton consentement, à te voir en dehors du cadre professionnel de façon insistante (restaurant, bar, chez lui/elle...).

 

On regarde sans ton consentement dans ton ordinateur personnel, dans ton téléphone, dans ton sac ou ton casier.

Suis-je concerné·e ? (2)

Le Défenseur des Droits qualifie de discrimination "un traitement défavorable envers une personne ou un groupe de personnes, en raison de critères définis par la loi et dans un domaine prévu par la loi" (par exemple, au travail). Il liste 26 critères de discrimination identifiés par la loi.

Tous les items du harcélomètre "Harcèlement moral et discriminatoire" et une partie des items du violentomètre "Violences sexistes et/ou sexuelles"​ que nous proposons peuvent relever d'un de ces 26 critères.

Defenseur des droits 26 discriminations_page-0001.jpg

Ressources

Ces ressources nous ont aidé·es à construire le harcélomètre et ont nourri notre réflexion. Elles servent à donner des outils pour porter assistance aux victimes et à poursuivre la réflexion et la sensibilisation amorcées.

Victime ou témoin de harcèlement ?

116 006

France Victimes

Numéro d'aide aux personnes victimes - Service et appel gratuits 7j/7

En cas d'urgence : appelez le 17 ou par SMS le 114

Services

Remerciement

Un grand merci à tous ceux qui ont donné du temps et de l'énergie à ce projet.

Le harcèlomètre a été réalisé, entre beaucoup d'autres, par :

Eliott Owczarek (Doctorant en neuroscience cognitives à l'institut du cerveau, ICM) LinkedIn

Solene Minier (Sorbonne Université et Université de Padoue)

Baptiste Vendé (Doctorant en philosophie à Sorbonne Université, SND) LinkedIn

Pour nous contacter: harcelometre@gmail.com

bottom of page